Le député Guy Marius Sagna a interpellé le ministre de l’Éducation nationale via une question écrite, dénonçant un déséquilibre alarmant entre les départs et les arrivées d’enseignants dans le secondaire à Kédougou, avec des répercussions graves sur le système éducatif, y compris au cycle élémentaire.
Selon le parlementaire, plus de 120 professeurs ont quitté la région cette année scolaire, contre moins de 50 arrivées. Ce déficit a conduit les autorités éducatives à envisager le recours à des chargés de cours issus de l’élémentaire pour enseigner au secondaire. « Confirmez-vous cela, Monsieur le ministre ? », interroge Guy Marius Sagna, demandant des éclaircissements sur cette mesure d’urgence qui risque de compromettre la qualité de l’enseignement.
Le député dresse un constat préoccupant :
– Fermeture de 40 classes de CI dans le département de Saraya ;
– 14 classes gelées à Salémata ;
– 30 classes fermées dans le département de Kédougou ;
– Surcharge des classes restantes, avec jusqu’à 80 élèves par classe ;
– Affectation de personnels non formés au secondaire ;
– Baisse notable du niveau scolaire des élèves.
Il interpelle le ministre sur les solutions envisagées : « Comment allez-vous prendre en charge ce problème à Kédougou ? Ce problème est-il spécifique à cette région ? Si non, comment le régler ailleurs ? »
Pour remédier à cette crise, Guy Marius Sagna propose d’anticiper les affectations en communiquant aux inspections d’académie (IA) et aux inspections de l’éducation et de la formation (IEF) les effectifs de départs et d’arrivées un an à l’avance, afin d’assurer un meilleur équilibre des ressources humaines.