Dans le cadre d’une mission déployée dans les 14 régions du pays, la Cosydep a étalé les défis actuels qui assaillent l’école sénégalaise. Il s’agit, entre autres, de déficit en personnel enseignant, en infrastructures et en supports, la question des abris provisoires, la nécessité d’élargir le réseau scolaire…
La Cosydep a déployé des missions de suivi dans les 14 régions du Sénégal, deux mois après la rentrée scolaire. Lors de ces missions menées dans les différentes régions du pays, l’organisation a relevé, dans un document, plusieurs défis dans le secteur éducatif. Il est ainsi noté les sempiternelles questions de «déficit en personnel enseignant, en infrastructures et en supports, la question des abris provisoires, la nécessité d’élargir le réseau scolaire dans les zones émergentes, la vétusté des locaux et l’inexistence de ligne budgétaire dédiée à l’entretien, la problématique des enseignants décisionnaires et les affections hors mouvements». Il est aussi constaté «la demande d’améliorer le budget d’investissement pour adresser les problématiques de l’hygiène, de la sécurité, de la salubrité, de l’assainissement de l’environnement des apprentissages, la baisse des performances scolaires exigeant un soutien accru aux plus vulnérables». Après avoir fait le diagnostic, les membres de la Cosydep ont formulé des recommandations. Selon eux, «la politique éducative doit davantage s’inscrire dans une vision humaniste qui prend en compte les besoins des zones enclavées (îles, frontières, montagnes), des élèves les plus vulnérables (apprenants à besoins éducatifs spéciaux, filles…) et des sous-secteurs sous dotés (petite enfance, non formel, formation professionnelle)». Ils souhaitent également «le renforcement des autorités académiques, en pouvoir de décision et en logistique adaptée pour l’encadrement rapproché des enseignants et la construction de réponses locales». La Cosydep veut aussi l’amélioration de «la capacité d’adaptation du système au contexte changeant pour des acteurs mieux armés à résister aux crises», ainsi que «la diversification des approches et des stratégies, l’adaptation des infrastructures et du calendrier scolaire au contexte climatique». Dans la même dynamique, il est conseillé «le renforcement de la sécurité des infrastructures, la numérisation des ressources, la protection des élèves et des enseignants en situation d’urgence, avec des mécanismes de prévention et de gestion des crises». En outre, la Cosydep recommande «l’option d’engager les antennes régionales à développer un partenariat avec les députés nouvellement élus pour un plaidoyer combiné à des actions en phase avec les spécificités locales».
Par ailleurs, tout en saluant, «en cette rentrée scolaire, la forte mobilisation des communautés et des autorités pour l’apprêtement des écoles», la mission de cette organisation du système éducatif «confirme que les régions ont des réalités spécifiques qui nécessitent le renforcement de la déconcentration pour des réponses holistiques et adaptées». L’organisation informe qu’un «rapport exhaustif de la rentrée scolaire 2024-2025 sera officiellement remis à l’autorité et aux partenaires intéressés».
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