Sensibilisation – Inclusivité et diversité en entreprise : Le Hcds et Humanité et inclusion mènent le combat

Comment améliorer l’accès à l’emploi décent des hommes et des femmes handicapés, grâce à des dispositifs coordonnés, un environnement plus inclusif et un cadre institutionnel facilitateur. C’est l’objectif de l’atelier initié par Humanité et inclusion, en partenariat avec le Haut-conseil du dialogue social. La rencontre a permis de développer des initiatives allant dans le sens de sensibiliser sur les enjeux de la prise en compte des personnes handicapées, mais aussi sur les modalités de partage en matière de politique d’inclusivité et de diversité.

C’est une rencontre tripartite qui a réuni le gouvernement, les employeurs et les travailleurs. L’objectif est d’améliorer la sensibilisation sur l’accès à l’emploi décent des hommes et des femmes handicapés, grâce à des dispositifs coordonnés, un environnement plus inclusif et un cadre institutionnel facilitateur. L’initiative est du Haut-conseil du dialogue social, en partenariat avec Humanité et inclusion. L’objec­tif visé à travers cette rencontre est d’informer et de sensibiliser les participants sur les enjeux et défis de l’emploi des personnes handicapées, identifier les modalités de partage des bonnes pratiques en matière de mise en œuvre de politique de diversité et d’inclusivité, informer et sensibiliser les participants sur les enjeux et défis liés à l’intégration de l’inclusivité et de la diversité dans la politique des ressources humaines. «Aux fins de garantir l’égalité des chances, la mobilisation des mandants tripartites que sont le gouvernement, les employeurs et les travailleurs ainsi que celle de l’Institution tripartite nationale de dialogue social devraient être de mise», a soutenu la présidente du Haut-conseil du dialogue social (Hcds) lors de son discours introductif. «La sensibilité de cette question a amené les Nations unies à lui consacrer une place de choix à travers l’Objectif de développement durable n°10, qui consiste à réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre, à toutes et à tous, indépendamment de l’âge, du sexe, de la race, de l’appartenance ethnique, de la religion, du statut économique, mais aussi du handicap», a rappelé Inonnce Ntap Ndiaye.

Pour la présidente du Haut-conseil du dialogue social, cette problématique est aussi prise en charge par le Plan Sénégal émergent, à travers son axe «Capital humain, protection sociale et développement durable», et figure en bonne place dans le Plan d’actions prioritaires accéléré 2019-2023, à travers l’objectif stratégique 9 «Promouvoir la protection sociale» dont l’un des effets attendus est l’amélioration de «l’inclusion sociale des personnes vivant avec un handicap». «Les personnes handicapées sont souvent confrontées à des obstacles pour participer pleinement à la vie professionnelle, et tout le monde a un rôle à jouer pour relever le défi», a indiqué Emmanuel Sauvage, directeur d’Humanité et inclusion. «Nous sommes réunis aujourd’hui pour parler d’une question importante et sensible afin de créer des environnements de travail plus justes et plus équitables», a-t-il poursuivi. La sensibilisation au handicap, les défis auxquels sont confrontées les personnes handicapées, ainsi que la stratégie pour promouvoir l’inclusion et la diversité dans le monde du travail, le partage de bonnes pratiques en matière d’accessibilité et de recrutement des personnes handicapées. Il est démontré que les entreprises qui valorisent la diversité ont une meilleure capacité à innover, à résoudre les problèmes de manière créative et à répondre aux besoins de leurs clients.

L’atelier de deux jours a été un creuset d’échanges en matière de bonnes pratiques et la diversité sur la question de l’inclusion. Il a aussi permis d’évaluer les politiques publi­ques en matière d’inclusion. Pour Aïssatou Cissé, ministre-conseillère auprès du Prési­dent, «beaucoup d’efforts sont en train d’être faits pour l’amélioration des conditions des personnes handicapées».

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Depuis 2016, le ministère de la Formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’insertion a initié beaucoup d’actions de formation en faveur des personnes handicapées. D’abord, dans le cadre de la Formation professionnelle innovante, le Mfpai s’est fixé comme mission de pouvoir offrir des opportunités à ces mêmes jeunes et femmes. Et de 2016 à 2018, il y a eu 22 handicapés autistes et trisomiques qui ont bénéficié de formation en art visuel, plastique à l’Ecole nationale des arts pour une durée de 4 ans, et en 2018, près de 100 bons de formation initiale et diplômante pour 3 ans ont été donnés pour que d’autres personnes handicapées puissent subir une formation dans d’autres filières. Le représentant de la Fédération sénégalaise des personnes handicapées (Fsaph) a magnifié la rencontre. Bamba Diop a réitéré leur détermination pour un accès équitable à tous les services. Il a rappelé que la mobilisation pour la cause des personnes handicapées est un devoir, et leur insertion dans les entreprises publiques et étrangères, un droit inaliénable pour chaque personne handicapée. La Fédération sénégalaise des personnes handicapées (Fesaph) fonde un espoir immense dans la recherche de solutions durables aux défis majeurs relatifs à la santé, à l’éducation et à des activités génératrices de revenus.

La problématique étant très sensible, elle fait appel à un devoir de solidarité envers celles et ceux qui présentent un handicap. Ainsi, la présidente du Haut-conseil du dialogue social a invité tous les acteurs, autant que possible, à mener des initiatives visant à soutenir l’inclusion et la diversité en entreprise, à adopter des modes de recrutement et de promotion qui favorisent la diversité, à sensibiliser les employeurs aux enjeux liés au handicap et à l’inclusion.

Badé SECK –

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