Éducation – Promotion des matières scientifiques : Les facteurs bloquants

Comment inciter les élèves à davantage aimer les séries scientifiques et technologiques ? Pour trouver la bonne réponse, le ministère de l’Education nationale a mené une étude sur les déterminants du faible accès et maintien des élèves dans ces disciplines. L’étude, qui a été réalisée auprès de 8 mille élèves, 300 enseignants et chefs d’établissement, de parents d’élèves, a fait l’objet d’un partage par les différents acteurs de l’éducation et de la formation.

C’est un combat de longue haleine. Au Sénégal, d’après les statistiques de la Direction de la planification, de la réforme de l’Education nationale, en 2019, seuls 22.7% des élèves du secondaire étaient orientés dans les séries scientifiques et techniques. Des chiffres en dessous de la norme standard. Qu’est-ce qui explique cette situation en dépit des efforts consentis pour inciter les élèves à s’intéresser aux filières techniques et scientifiques ?

Pour trouver une solution durable à cette réalité du système éducatif, le ministère de l’Education nationale a mené une étude sur les déterminants du faible accès et maintien des élèves dans les disciplines scientifiques et technologiques. L’étu­de, conduite par le Centre national de l’orientation scolaire et professionnelle (Cnosp), a été effectuée auprès de 8 mille élèves, 300 enseignants et chefs d’établissement, de parents d’élèves, etc.

Au total, 70 déterminants ont été identifiés à l’issue de ces travaux de recherches réalisés dans les 16 académies du Sénégal et 53 inspections de l’éducation et de la formation sur 59. Elle a porté sur quatre dimensions : pédagogique, psychologique, socio-culturelle et institutionnelle.

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Dans les recommandations, le comité de pilotage de la Stratégie nationale de la promotion des sciences et de la technologie a invité à une synergie d’action de tous les acteurs de l’éducation et de la formation pour toucher l’ensemble des cibles.

Le directeur du Cnosp a par ailleurs indiqué que, pour inverser la tendance, les autorités devraient déjà réfléchir sur la formation des enseignants, la réforme des curricula, mais aussi une bonne campagne de communication et de sensibilisation. Macodou Dièye et son équipe ont également conseillé de doter d’équipements adéquats, les établissements et surtout en les équipant de blocs scientifiques et technologiques.

A travers cette étude, le ministère de l’Education nationale poursuit son objectif de réaliser la directive présidentielle N°1 du Conseil présidentiel sur les Assises de l’éducation pour l’orientation des enseignements vers les mathématiques, les sciences, la technologie, le numérique et l’entrepreneuriat.

Au cours de la rencontre de présentation de l’étude, le Secrétaire général du ministère de l’Education nationale, qui a présidé les travaux, a salué la démarche scientifique menée par le Cnosp. «Cela a permis de mettre en place des stratégies viables de remédiation et un plan d’actions inclusif», ex­plique Ndèye Khady Diop Mbodj.

Lors du Conseil des ministres du 7 octobre 2020, le Président Sall avait demandé aux ministres de l’Education nationale, de la Formation professionnelle et de l’Enseignement supérieur d’orienter 30% des élèves issus du cycle fondamental vers le système professionnel, précisément dans les métiers du numérique.

Badé SECK

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